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Examen à Double Seuil
06:19
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Vous, vous êtes, ce que beaucoup qualifient de vieux
Envieux, de votre voisin, prétentieux
Maison, femmes, enfants, travail temps plein
Travail tremplin pour une retraite le ventre plein
Vous, vous avez connus, vous avez vu, les plus grands crus, vous avez cru
Que vous aviez le monde à vos pieds, mais épuisez,
Vous avez laissez le serpent s’enrouler, le sang roulés, fatigués
Sans s’enrôler, vous vouliez la paix, là vous l’avez
Vous, vous êtes ce que les experts appellent les boomers
Ceux qui ont été chanceux, ceux qui ont le champ de ceux qui travaillent pour eux
Avec un diplôme modeste, vous êtes devenus roi des architectes
D’un meilleur avenir, ici ou ailleurs ya toujours pire, mais c’t’à en rire
Quand on sait que c’est sur le dos des fakirs que vous avez construits votre empire
Vous, vous avez bâtis une société, vous aviez, les places de choix
Le temps d’échouer, pour changer à chaque fois
Les femmes ont eu des droits, les droites ont pris des gauches
L’autre joue c’était la droite fac y ont frappés pi la gauche s’est retournée en débat d’idées ou en prose
Vous, vous aviez le monde à bâtir, des ruines à détruire
Des idéologies claires à définir juste par principe de se réunir
Pas de problèmes, autre que la guerre froide et c’était chaud
Mais tout semblait mieux et plus beau qu’un régime de fachos
Vous, vous viviez avec ce qu’on vous avait laissé
Plein de pièces et des restes sans sens, fac à votre laisse on à donné du leste
Et laisser vos voix s’entendre,
De toute façon y’avaient pas le choix
Vous aviez l’avantage du nombre et c’est la loi
Vous avez ridiculisé l’emprise, jusqu’à ce que l’église se mette à genoux les deux doigts dans prise
Vous, vous avez inventés, créés, prisés, aménagés, de la place à l’étranger
Y’avait de l’espoir tant qu’y’avait des gens pour travailler
Mais l’effort achever, les rêves à demi achetés, à quoi ça sert si c’est à jeter?
Vous avez laissez vos penser couler,
Comme le Nil, plus noir et plus fragiles
Mais à des milles, des livres d’histoires ou des vinyles
Tout s’empile comme un moment indélébile
Bravo, j’vous lève mon chapeau pour la révolution tranquille
Nous, nous sommes, ce que beaucoup qualifient de jeunes
On sait pu trop ce que veut dire le mot jeûne
Génération I pad, I phone, I touch, I don’t give a fuck
Tous à l’école, tu nous verras jamais sur les terres agricoles,
Tremplin parfait pour que tu décolles
Un petit deux papes, c’est la routine, c’est ridicule
Mais ce n’est pas pire que le pape, sa soutane et sa férule
Nous, on a connu, à trop vu, on se pogne le cul, qui l’aurait cru?
On semblait avoir le monde à nos pieds, vous nous aviez fait rêver
Mais au fond c’était un beau cadeau empoisonné, sans poids donné
Pas de place à prendre, juste des belles leçons comme quoi faut pardonner, mais pas donner ou partager, il semble parfois qu’on part déjà âgé.
Nous, on est ce que les experts appellent les x,y,z,
Comme des robots, conditionnés à sourire sur nos millions de photos
Faut se battent des coudes, mais ce qui en découlent
C’est la constante bataille contre nos propres couilles
On a 5 diplômes, qui ne servent à peu près rien, on est presque ariens
Nos parents nous parlent de nos jobs qu’on pourrait se faire voler, mine de rien
S’envole la gloire quand frappe la peur d’aimer
Nous, on a pas bâtis de société, on vous regarde la démanteler
On nous répète, qu’on n’aura pas le temps d’échouer
On regarde les catastrophes naturelles, un peu comme les nouvelles
On regarde les femmes perdre leurs droits, la droite acclamée par les petits vieux retraités, apeurés et bourgeois.
Parce que le monde tourne trop vite, et que ya juste nous qui sait s’y adaptés,
Question fric ou économique, on s’en fou, puisqu’on n’a pas notre mot à dire au G8.
Nous, on a un monde à faire revivre, des institutions de bétons à détruire
Des idéologies vagues, comme des blagues, on sait pu la ligne entre le bien et le mal
Des problèmes, on en a plein les bras, de l’Haïti jusqu’à Haïfa
C’est l’ère des conspirations, le rationnelle perd face à l’excision de notre inspiration.
Nous, on vit aussi avec ce qu’on nous à laissé.
Un minuteur, des chaînes pi des promesses bon marché
Est où notre place pour s’exprimer?
Heil, t’as gueule laisse moi parler.
Toi t’as eu le droit à 50 chances, moi j’en ai inc une et tu brûle de méfiance.
Mais écoute,
Si vous avez tant raison, comme que ca se fait qu’on vit dans une si grande soul à cochon? Sans parler que la raison, reperd du terrain face à la religion.
Nous, on est des millions à rêver, mais on est en infériorité
Parce que ce système est vieux et mal adapté
Au lieu de penser au futur
Vous vous êtes ensevelis d’ordures
Et même si l’ordre dure, c’est une question de temps et de température
On a du talent, à revendre, mais si on se criss de nous, on laisse notre quotient descendre
On a des idées, à pelleter, mais si on les ignore, on s’agrippe, de deux mains, à la bouteille de fort
On a de l’indécence, du non sens, on voit bien qu’on a des institutions trop molles de confiance
Des politiciens épais, des cons, des concerts de conservateurs
On a un taux de suicide élevé, plein de classes pour enfants survoltés
Des pilules, des drogues, des drogues dures, des écrans minces et puis quatre murs
Vous riez peut-être quand on parle de révolution
Mais on a bien rit de Voltaire, de Marx et de Platon
Et puis qui à rit quand vos deux tours ont sautés?
Bienvenue cynisme, humour noir, seule arme de la puberté
Vous et nous,
On cohabite, mais la marge est tellement grande,
Qu’on a chacun notre propre orbite
Laissez nous une place, laissez nous grandir
Laissez au fond de son cœur, le plus grand dire
Qu’ici les choses doivent encore changer avant que ça en pire
Vous et nous,
On sait très bien, que l’utopie ça n’existe pas
Ici, y’aura toujours quelqu’un au cœur plus noir que l’Angola
Vous et nous,
On vote ensemble, on vit ensemble, on mange ensemble, même si on n’a pas la même vue d’ensemble.
Vous et nous,
J’espère qu’on n’en arrivera jamais aux poings
Ou au point qu’à la fin du livre il faille mettre un point.
Mais quand le coureur est fatigué
Le flambeau il faut passer, sinon la vie, imperturbable, fini toujours par nous rattraper
Mais tsé.
On se chiera tous dessus au final,
Dans un hospice ou un hôpital,
Vous et nous on aura mal
Dans notre monde, c’est bien normal
Vous et nous, on a peur du temps passé
Vous et nous, on rêve de liberté.
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2. |
Anarchie
04:43
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Mohawk, pas comme les Indiens.
Leur seul point en commun c’est que yen existe presque plus rien.
C’est dure être punk ou n’importe quoi de marginal,
Quand même la marginalité est en marge de se faire globable.
T’as lu le journal ; t’es le petit christ dont on parle.
Mouvement aussi noir que mort.
Comme Archie, tu sombres lentement dans l’oublie.
La seule différence c’est que toi tu scandais Anarchie.
Pourtant t’as jamais été autant d’actualité.
Combien aimeraient voir leur foutu parlement sauté ?
Les chars de cops de côté ? Le président lynché, un peu de désordre dans les désorientés.
A chaque chaîne, ils te servent la même merde.
Accroche toi à tes chaînes dans ton sofa de chêne et bouffe t’as merde.
Satisfais toi de la chance que t’as d’être nourrit, satisfait de travailler ; fac tu souris.
Mais, au fond, tu sais que la seule chose que tu nourris, c’est ton envie qui te pourris.
Tu te rappelles ton premier rendez-vous avec cette musique.
Elle t’avait transporté vers des promesses qui n’avaient pas de limites.
Mais ya presque plus de messages, juste des Fat Addict ou des paroles fatidiques.
Des rock stars qui dénaturent le mouvement, mais c’est normal.
Pour en vivre, il faut le "move, men" pas le mental.
Fac ; tu fermes tas yeule, ou bin tu vis chez papa maman.
Puis comme il faut de l’attitude, aussi bien avoir un emploi à mi-temps.
Pour eux, le petit révolutionnaire fera pas long feu.
Comme de fait, tes ambitions s’épuisent quand tu réalises ce que c’est qu’être ambitieux.
Faudrait que tu sois prêt à bouffer des cannes, payer des vans, perdre des amis, tomber de ton nid,
Mais surtout à trahir tout ce que tu prêches pour que comme au hockey, on te repêche pour une première partie, quitte à rester sur le banc toute la partie.
Alors, aussi bien ne pas en vivre et rester qui t’es en partie.
D’ailleurs, ce morceau de toi graduellement disparait.
Ce jeune qui en 70 aurait bâti dix palais.
Celui qui se serait battu pour ses idées et que le cynisme n’aurait jamais tué.
Mais non, ya pas de manifs ou de pétitions qui te feront aller mieux.
C’est manifestement pourquoi tu déprimes et que tout courant de pensée s’arrête derrière cette ligne.
Tu perds ton sang froid, mais t’es trop brillant pour te pitcher en bas d’un toit.
Alors, direction l’école.
Tu te dis que le savoir va agir sur ton cœur comme de la colle.
Te donnant les moyens de recoller les éclats.
Mais t’as bulle sent le glas. C’est glauque. Loin de la mitose.
Tu te rends vite compte que ce à quoi cette société carbure c’est l’alcool.
De nos jours, on forme pu trop de penseurs, mais des machines molles.
Toutes leurs opinions deviennent une tache dans ta tête.
Puis tu remplis tes journées avec des tâches, des si et des hypothèses.
Direction emploi stable. Musique à mi-temps.
Le match est déjà fini.
Hier t’avais 20 ans et aujourd’hui, vlan, te vla à la mitant.
Cette barre femme-enfant autrefois infranchissable, deviendra soudainement confortable.
Qui sait, un jour, ton fils aura peut être des pantalons carottés.
Et tu lui diras d'aller mieux s’habiller.
Ironiquement, tu repenses à tes cheveux bleus et tes studs,
Bien avant que l’on invente le Ipod.
Un jour, la terre arrêtera de tourner.
Un jour, elle aura d’autres problèmes.
Nous on en a eus à satiété.
Mais notre société avait la flemme.
Donc, la prochaine génération se les ai fait refiler presque sans gêne.
Qui avait tort ou raison ?
Entre la cours d’école et la maison,
Le jeune qui criait pour exister ?
Qui ne savait rien mais qui voulait gueuler ?
Ou l’adulte qui savait tout, mais qui se fermait les yeux pour à peine quelques sous ?
Je ne lance pas de reproches à personne.
C’est juste triste de voir comment nous même on se conditionne.
A bâillonner les rêveurs.
A étouffer ceux qui ont encore du cœur.
A donner des règles à la différence.
Pour que notre indifférence pardonne notre mutisme et notre silence.
A marginaliser les vrais radicaux.
Vous pensez que c’est qui qui a fait la révolution ?
Duplessis ou Castro ?
Charest ou Parizeau ?
Sarko ou le peuple ?
Changeons notre façon de voir le monde si nous voulons voir le monde changer.
Parce que pour l’instant la file est longue au parlement de l’intégrité.
Dans mon cas, je réalise aujourd’hui.
Que mes lèvres ne promettront désormais que des marques de sympathie.
A chaque fois que j’apercevrai ce vieux graffiti sur les murs de l’épicerie de Chambly.
Huit lettres qui chaque jours bravent la pluie avec des millions de sans abris.
Huit lettres qui promettent, un jour une révolte aux plus endormis.
Huit lettres qui offrent une utopie à ceux qui auront toujours le fond de la gorge meurtrie.
Huit lettres simples qui rappellent que la simplicité peut encore changer des vies, animer la poésie et même faire changer la droite d’avis.
Huit lettres qui sonnent aujourd’hui pour moi, comme une missive sans préavis ;
« You can kill the protester but not the protest »
Un seul regard autour de moi pour voir,
Que l’anarchiste est mort, mais jamais l’Anarchie.
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